Le libertaire collectiviste


    
Parce que un tour du monde est aussi fait pour réfléchir, je (Julien) vous présente un nouvel article que je rédige depuis quelques mois résumant mes idéologies libertaires réfléchies à partir de grands auteurs et philosophes tels que Max Stirner, Proudhon, Bakounine, James Guillaume, Kropoktine, Nietzche, Maltesta, Marx, Volie, Makho, Foucault, Deleuze, Onfray et Chomsky. Ces grands hommes du XIX-XXème siècle parfois trop conformistes, parfois trop extrémistes apportent des idées novatrices encore applicable aujourd'hui. Ma réflexion sur leurs écrits m'a permis d'enrichir ma pensée libertaire sur le monde actuel. Cet article complète le précédent (http://tdmajjjapon.jimdo.com/r%C3%A9flexions-personelles/) qui concluait sur l'importance du respect des différences et sur la mise en place d'une institution mondiale permettant la sortie du capitalisme vers une croissance raisonnée et fournissant le minimum vital à chaque individu.

    Dans cet article, je présenterai tout d'abord une critique de l'Etat et de notre société actuelle pour ensuite expliquer l'idéologie libertaire collectiviste, ses solutions et leurs mises en place dans le monde actuel.


I- De l'autorité à la liberté égale et solidaire

 

     Depuis toujours, l'Etat est un mal nécessaire pour les hommes à la bestialité primitive et aux croyances théologiques illusoires. Par définition, l'état est despotique, centralisateur et autoritaire, mais il n'est pas la société. Il n'est que la forme historique et brutale de la société né dans tous les pays par la violence. Au final, l'état est-il encore nécessaire aujourd'hui ?

 

    Par son oppression et sa servitude économique, l'Etat engendre la perte de l'individualité. Il viole l'autonomie de la conscience en comprimant la spontanéité du cœur et le libre arbitre de la pensée. Il réprime les libertés individuelles au nom du mensonge du "bonheur public" pour l'intérêt d'une classe dominante. Par son autorité, il est contraire au libre exercice des facultés : au lieu de suggérer, il s'impose dans l'esprit du peuple. L'Etat essaye donc de commander le bien public mais le dessert par son autorité.

 

    Cette pensée dominatrice et autoritaire est renforcée par le poids des religions qui depuis toujours contrôlent les pensées et le libre arbitre par la servitude de l'esprit. Les religions soumettent les individus en leurs imposant les lois divines en collaboration avec l'Etat qui asservi l'humain en le poussant à l'uniformisation et à la rentabilité. Tout deux gouvernent la liberté, la vérité, la justice et la bonté alors qu'elles n'appartiennent qu'à la conscience collective des Hommes. Ensemble, ils briment l'individu imparfait et lui inculquent un idéal de vie et de pensée qui lui supprime toute liberté d'être.

 

    Le peuple d'aujourd'hui arrive à se complaire dans sa soumission sociétaire en s'auto-convainquant de sa soit disante liberté. La liberté formelle mesurée et réglementée par l'Etat n'est pourtant qu'une supercherie ne représentant que le privilège de quelques-uns en contrepartie de l'asservissement économique de la majorité. C'est toujours la même histoire de l'homme lié qui, ayant réussi à vivre malgré ses liens, les considèrent comme la condition nécessaire de son existence. Il imagine que tout ce qui est fait dans la société est l'oeuvre du gouvernement tel un travailleur croyant qu'il n'y aurait pas de travail sans patron. La société actuelle nous laisse d'ailleurs penser qu'il est impossible de vivre sans Etat et que celui ci est une condition sine qua non de l'ordre et de la communauté. Les Hommes peuvent pourtant travailler, échanger, étudier, voyager, profiter de la science, du progrès et de l'art sans que quelqu'un leur impose leur façon de se conduire. Mais alors pourquoi une forme autoritaire étatique? L'autorité n'est que la sanction de la propriété. Nous sommes égaux devant la loi mais pas devant celle du capital qui domine réellement.
Où est la liberté d'une population asservie économiquement pour satisfaire l'appétit sans limite d'une société intolérante ? Où est l'égalité dans une société récompensant les rentiers au profit des travailleurs ? Où est la fraternité dans une société prônant le chacun pour soi ? Pourquoi abdiquer entre les mains de certains individus notre propre liberté et notre propre initiative ?

 

    Soyons réaliste, notre système politique ne fonctionne pas. Il ne donne que l'illusion au citoyen de croire qu'il peut changer la société grâce à son vote. L'utilisation excessive de la loi 49-3 montre bien où en est notre "Monaie-cratie" ne laissant aucun pouvoir au peuple. Au final, l'alternance droite-gauche des dernières républiques et l'oligarchie en place soumise à l'économie du marché ne respectent pas plus le peuple que les autres régimes politiques de ce monde. De l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par l'UMPS, tous les politiciens sont ancrés dans un système étatique dirigé par l'économie et ne proposant aucun réel changement. La France est fatiguée des partis. Tous les partis sont mort. L'alliance est inutile et le vote vain. Le malheur c'est d'être gouverné. Car nous le savons, ce sont ceux qui savent le mieux tromper les masses qui sont élus. Le vote de nos démocraties n'est donc qu'une illusion détournant le peuple de toute pensée d'émancipation.

 

    Mais alors que faire ? Faudrait-il réformer l'Etat et changer cette démocratie oligarchique qu'on nous présente comme LE meilleur système depuis notre enfance ? Passer à la VIème république pour rendre le pouvoir au peuple me semble la position politique la plus viable aujourd'hui. Et pourtant, les insoumis ne verraient aucun de leurs désirs de changement accomplis car prendre le pouvoir dans le système actuel ne changerait rien. En effet, des modifications minimes s'opéreraient pour satisfaire la majorité et le bon fonctionnement de la société mais rien ne serait réformé profondément puisque cet instrument d'autorité serait toujours là pour comprimer les masses et asservir le peuple. L'émancipation du travail et du peuple ne peuvent donc pas être effectués avec les outils du système.

 

    Un changement de gouvernement est inutile puisqu'il resterait un gouvernement. L'Etat, qu'il soit capitaliste, socialiste, communiste, ouvrier, républicain ou révolutionnaire n'est que la représentation d'une condamnation nouvelle des masses gouvernés poussant l'individu à l'obéissance et à l'exploitation par une nouvelle aristocratie. Le gouvernement populaire de Marx n'en est qu'un exemple : le prolétariat favorisé en classe dominante asservit alors les autres en s'embourgeoisant de pouvoir. De même, en gardant une forme étatique, les révolutions russes de 1917 ou espagnoles de 1936 n'ont su remplacer qu'une autorité par une autre sans accomplir l'émancipation du peuple.

    Finalement, le changement est impossible par la réforme de l'Etat ou en luttant avec les outils que proposent le système actuel. L'émancipation du peuple réside donc dans l'abolition conjointe du capitalisme et de l'Etat pour laisser place à une nouvelle forme de société : le collectivisme libertaire par fédérations libres. Comme nous le verrons par la suite, cette organisation égalitaire et solidaire serait structurée par la spontanéité et l'union universelle des associations libres permettant l'affranchissement du peuple. Le libre développement de chacun et la souveraineté du peuple seraient développés grâce à l'émancipation du travail sans soumission économique, politique ou social ni autorité ou despotisme. Une société nouvelle allant du bas vers le haut et respectant la liberté égale et solidaire.

II- Une nouvelle société : Le collectivisme libertaire par fédérations libres

 

    A ce stade, un petit point d'étymologie s'impose. En effet, le collectivisme libertaire que je détaillerai ensuite est principalement basée sur un courant du début du XXème siècle aussi appelé anarcho-communisme et défendu par des philosophes comme Proudhon, Bakounine ou Kropoktine. Cependant, après un siècle de discrédit, l'anarchisme est aujourd'hui, à tort, signification d'égoïsme, de désordre et de chaos. Or, contrairement au courant anarchiste individualiste (assimilé au chaos, à l'individualisme et au terrorisme), l'anarchisme communiste est basée sur l'ordre et l'organisation de la liberté dans l'égalité solidaire.


    Il en va de même pour le terme "communisme" qui, dans la pensée populaire, est souvent assimilé à la pensée Marxiste ou au partie communiste. Et pourtant, l'anarcho-communisme n'a rien de cette idéologie qu'elle combat d'ailleurs à cause de sa vision autoritaire, despotique et centralisatrice de la société. Ainsi, le mot "communisme" doit être pris au sens pur du terme de la mise en commun et de l'égalité par la solidarité : la vie ensemble dans le collectivisme.

 

    Pour continuer sans préjugé, il est donc aujourd'hui préférable de remplacer le terme anarcho-communisme par collectivisme libertaire.

 

 

1- La liberté égale et solidaire

 

    Pour comprendre le fonctionnement du collectivisme libertaire, il est important de tout d'abord comprendre qu'est ce que la liberté égale et solidaire.

 

    Contrairement à l'anarchisme individualiste, le collectivisme libertaire ne désire pas la liberté absolue entraînant le chaos par nature humaine.
    Le collectivisme libertaire prône la liberté dans l'égalité en récompensant le travail et la paresse, le talent et la bêtise, le vice et la vertu. Une recherche de la liberté en dehors de l'égalité provoque inlassablement l'asservissement du grand nombre par un petit nombre.
    Le collectivisme libertaire prône la liberté dans une société solidaire respectant les différences de chacun. La liberté en société est alors une réflexion mutuelle; non d'exclusion mais de liaison.
    Le collectivisme libertaire prône la liberté dans l'autrui : la liberté de chacun n'est réel que par la liberté de tous. Être libre pour l'homme signifie être reconnu comme tel par un autre homme lui aussi libre. Nous ne sommes donc libre que si les hommes qui nous entourent le sont aussi. C'est la réflexion de l'individu dans la conscience de tous. La liberté personnelle confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.

    Le collectivisme libertaire prône la liberté dans la responsabilité. La discipline est indispensable mais elle se doit d'être une autodiscipline liée par un idéal commun.

 

    Dans cette liberté grandit l'intelligence, la dignité et le bonheur des Hommes.

 

 

2- Principe du collectivisme libertaire

 

    La société collectiviste libertaire est basée sur la propriété collective, la spontanéité et la liberté égale et solidaire. À l'inverse d'une société étatique, elle s'organise de bas en haut et de la circonférence au centre. Elle se base sur le principe de la fédération en partant d'individualités libres formant des associations libres puis des communes autonomes et autogestionnaires gérées par une organisation économique de contrat. En se multipliant et se regroupant, les associations forment alors une toile interconnectée. Ces groupements sont sans nationalité ou douane et forment, dans leur finalité et dans l'idéal, une fédération universelle et mondiale. Le vrai ordre de la liberté et du bonheur général est alors réalisé mettant en accord les intérêts et les individus.

 

    Pour qu'un tel système fonctionne, il est primordiale que tout s'organise autour d'individus souverains qui s'unissent spontanément. En effet, de la liberté des individus, il est possible d'arriver à l'union mais de l'unité il est difficile d'arriver à la liberté des individus : l'union doit être absolument libre pour être forte et féconde. Chaque citoyen est alors producteur et consommateur effaçant l'inégalité de nature par l'éducation. Dans un tel système, l'initiative individuelle s'appuie sur la force de la collectivité et la collectivité trouve son expression dans l'initiative individuelle.

 

3- Les associations libres

 

    Une association libre est une mise en commun de plusieurs personnes avec un but commun pendant une durée voulue sans obligation ou soumission ni lien géographique. L'association peut être de travail, d'art, ou de loisir. Par exemple deux personnes décidant de voyager ensemble forment une association libre de courte durée. Il peut en être de même pour le travail comme par exemple des groupements de corps de métier ou encore le regroupement de scientifiques pour une recherche commune. Chaque individu est libre d'adhérer ou non à une association et de la quitter quand il veut. Chaque association est libre de s'administrer de la façon dont elle le désire et sera reconnue tant qu'elle n'est pas une menace ou un danger pour la liberté des autres. Ces associations pourront s'unir en communes libres afin de pouvoir mettre en commun leurs biens et leurs savoir-faire au profit de tous sans spéculation individuelle. Les communes s'organiseront ensuite entres elles dans la solidarité pour arriver au long terme à la bonne distribution des gens, des talents et des ressources et ainsi à l'abolition des frontières et des douanes.

 

4- Les communes libertaires

 

    La commune libertaire n'est pas le rouage de second ordre d'un état superpuissant et autoritaire mais au contraire le pilier de la société libertaire. Une commune est une fédération locale d'associations libres où l'opinion publique est la loi. La commune est administrée par le collectivisme et la mise en commun des terres. Chaque commune fait donc foi de solidarité et chaque citoyen participe à la vie civile. Elle devient l'organe des fonctions publiques, de la loi, de la justice, de la sécurité, de la garantie des contrats, des finances, des banques et de la protection des incapables. Pour une meilleure solidarité, efficacité et interconnexion, les communes pourront se regrouper librement en fédérations possédant des lignes de conduite à suivre et des lois généralistes. La fédération pourra alors proposer des lois aux communes et les citoyens voteront pour y adhérer ou non. La loi devra être assez large pour permettre à chacun, individuellement ou collectivement le développement de ses facultés, son épargne, son intelligence sans autre limite que la liberté d'autrui. Ainsi, le peuple sera souverain et votera directement ses lois : pas d'intermédiaire, pas de représentant, pas de nouveau gouvernement. Tous producteurs, tous consommateurs avec en commun les instruments de travail et leurs produits.

 

    Les communes pourront se fédéraliser pour une défense commune sans armée nationale. Il n'y aura pas de corps spécial de police mais la sécurité viendra de chacun car tous seront invités à y prendre part et à veiller à tour de rôle dans les différents postes de sûreté.

La commune prendra en charge le service médical. Les médecins et pharmaciens ne seront plus des industriels cherchant à tirer le plus gros profit de leur malades mais des employés de la commune, rétribués par elle.

 

    Des statistiques seront réalisées dans chaque communes pour équilibrer scientifiquement la production et la consommation. On pourra alors accroître la production dans les régions en manque et la diminuer dans des régions à production surabondante tout en prenant en compte le problème écologique. Cette statistique pourra aussi permettre de fixer la durée moyenne de travail et les revenus minimum de chacun. Elle servira enfin à fixer le prix et la quantité des produits par la collectivité.

 

    Il faudra faire attention à ce que la commune ne devienne pas un état à plus petite échelle mais un libre groupement d'homme sans propriétaire, sans dominant mais tous gouvernant. Pour ne pas retomber dans une forme gouvernementale centraliste, il est d'ailleurs primordial d'effectuer une séparation des pouvoirs par spécialisation pour chaque branche d'activité.

 

 

5- L'industrie et le travail

 

    L'industrie est aujourd'hui abjecte et immorale car elle est soumise au capital et à la rentabilité sans facteur humain : un dollar a plus de valeur qu'une vie non productive.

 

    Le travail n'est aujourd'hui qu'une soumission économique nécessaire à la survie. L'assujettissement économique est la cause première de la servitude politique morale et matérielle. Ceux dépourvus d'instruction ou de capital ne peuvent pas résister à la soumission économique et leurs intérêts sont alors subordonnés aux intérêts des autres. L'esclavage économique du système capitaliste est ainsi mis en place.


    L'homme veut travailler à ce qui lui plait quand il lui plait. Il veut disposer de ses heures, choisir ses récréations et sa discipline. Il veut rendre service par raison non par ordre. Se sacrifier par sa propre volonté non par obligation servile. Le travail doit être émancipé de toute domination et de toute exploitation du capital. Il faut que la vocation et le goût poussent les hommes à s'adonner à tel ou tel activité et non à l'espoir de gagner plus dans une profession.

 

    Une société libertaire collectiviste permet de supprimer cette asservissement économique du travail en divisant le travail en deux parties : une partie pour la communauté et une partie pour l'individu.

Pour subvenir aux besoins de la communauté, chaque travailleur devra effectuer un travail solidaire de 3-4h par jour (nombre d'heure fixée par la statistique des régions et en fonction de la pénibilité ou de la responsabilité des différents métiers). En effet, dans notre société d'abondance, avec une production ne dépassant pas énormément la consommation, 3 ou 4h de travail par jour serait suffisant pour subvenir aux besoins primaires de tous. En contrepartie du travail solidaire, la communauté financera le minimum pour tous avec un revenu minimum honnête, un logement décent, des services (eau, transport en commun, énergie, routes...), le financement de la santé, l'entretien des non productifs (personnes âgés, handicapés...) et bien sûr l'éducation. L'individu pourra travailler en plus du travail solidaire s'il le désire. S'il le fait, ses revenus lui reviendront pour son propre enrichissement et confort.

 

    Ainsi, l'individu possédant le minimum vital et ne travaillant que quelques heures par jour pour le bien commun est libre de vivre avec le niveau de richesse qu'il souhaite et peut travailler plus ou moins dur pour atteindre ce niveau. Certains seront riches d'autres proscratinateurs mais chacun sera comme il consent être. Le minimum pour tous subvenant aux besoins primaires permettra au travail de perdre ce caractère ignoble d'asservissement au capital en lui laissant seulement le charme d'un besoin moral et physique. Et si certains essayent de spéculer, de s'élever au dessus des autres ou de soumettre certains économiquement, il est toujours possible de les boycotter ou de s'insurger.

 

 

6- Le droit de succession

 

    Un système libertaire doit s'opposer au droit de succession puisque le travailleur et le rentier formeront toujours deux classes de citoyens : le salariat et le capitalisme, l'un soumis à l'autre.

 

    Le but légitime de la succession est d'assurer aux générations futures d'avoir les moyens de se développer et de devenir des hommes. Le droit de succession devrait donc ne pas revenir à l'individu mais à l'instruction publique qui a l'obligation d'entretenir les nouvelles générations. La succession permettrait ainsi de développer le bien commun et la dignité humaine de l'enfant et des parents et non le privilège de certains dès leur naissance assurant ensuite la domination sur les autres. Supprimer le droit de succession réduira de même la volonté humaine d'avoir toujours plus puisque les biens gagnés durant la vie d'un individu ne seront pas redistribués à sa descendance directement mais à l'instruction publique pour le développement de tous dans la solidarité.

 

 

7- L'éducation

 

    Il y a deux éducations : celle d'imposer un savoir et de noter les élèves à la bonne assimilation de ce savoir par un plan tracé d'avance par des intellectuels pour les masses ignorantes ou alors la propagation d'idées permettant de fédérer librement les individus de bas en haut conformément à leurs intêrets ou à leurs individualités.

 

    La société d'aujourd'hui pousse les jeunes en troupeau à l'école pour leur apprendre le monde et quand ils savent par coeur leurs leçons on les déclare majeur. Nous créons une jeunesse soumise à un dressage permanent formel et matériel d'où ne sortent que des citoyens utiles pour la société. Toute autre différence de pensée ou de comportement est rejetée ou considérée anormale. Notre société tend à curer les anomalies afin de créer des citoyens modèles et utiles pour l'Etat et la société. Tout être non rentable est alors discriminé et jugé inutile et incompétent. Notre système de notation montre bien cette tendance où la soumission au savoir inculqué est primé et l'échec méprisé.

 

    Au lieu d'apprendre, l'éducation devrait essayer d'éduquer l'envie d'apprendre. Il faut former au désir d'apprendre et non au savoir. Il faut cultiver l'individu et le personnalisme non par l'autorité mais par la liberté d'être où le développement de la personne prend le dessus sur le savoir brut. Il ne faut donc pas civiliser les enfants mais leur donner la capacité d'être eux même, de se chercher, d'apprendre ce qui leur semble intéressant tout en les guidant : les émerveiller et les passionner dans ce qu'ils aiment pour les épanouir.

 

    Dans une société libertaire collectiviste, l'Homme doit être éduqué différemment que le désir du toujours plus d'une société capitaliste incompatible avec la population et les ressources limitées du monde. Le rôle de l’éducation n’est pas de former dans une perspective de contrôle, d’obéissance, de domination, d’accumulation de profit matériel mais plutôt dans une optique de liberté, de création, de citoyenneté, d’égalité, de partage et de solidarité. Le rôle de l’éducation est d’éveiller, de stimuler, de rendre libre et de garantir aux enfants un environnement riche et favorable à leur épanouissement. Son but est de mettre l'enfant le plus vite possible en état de se diriger lui même par le large développement de toutes ses facultés. Il convient bien sûr qu'il ne faille pas tout céder à l'enfant mais l'autorité doit être accompli non d'un maître à un esclave mais d'un ami âgé à un ami plus jeune. Il faut laisser s'exprimer l'enfant dans des réunions par exemple où ils organisent eux même leurs jeux, leurs conférences ou leurs travaux pour s'habituer à la vie en communauté. Le ou les professeurs qu'ils choisiront ne seront plus des tyrans détestés mais des amis qu'ils écouteront avec plaisir. Chaque individu de la société pourra alors être professeur et enseigner ses connaissances tout en pratiquant son métier. L'école permettra ainsi de former des individus souverains et insoumis.

 

     L'enfant n'est la propriété de personne. Il est l'associé de son père, de son chef ou de son roi. C'est à la société de se garantir de son entretien entre autre via le droit de succession (cf 6-) : en subvenant à sa consommation et aux diverses dépenses que nécessitera son éducation, la société ne fait qu'une avance que l'enfant lui remboursera ensuite par son travail dans la communauté. De plus, Une aide doit être promulgué à la femme enceinte. Non pour le compte de la femme mais pour celui de l'enfant. Toute femme ou homme voulant élever ou éduquer recevra aussi une aide pour tous les frais d'entretien et la peine prodiguée.  

 

 

 

III- Les moyens de réalisation du collectivisme libertaire

 

    Maintenant que nous avons exposé les principes et l'idéal d'une société libertaire collectiviste, nous allons explorer les différentes possibilités pour sa mise en place dans le monde actuel.

 

    Un tel système ne peut pas être dicté par un plan d'action ou par un nouveau gouvernement ce qui serait contraire au fonctionnement libertaire. Le changement venant spontanément du peuple, il est impossible de prévoir ce qui se passera mais il est possible de guider et de proposer des solutions au soulèvement pour ne pas retomber dans un échec révolutionnaire comme en Russie. Ainsi, la solution de société qui est ici proposée n'est qu'un exemple de ce qui pourrait se produire.

 

    Le changement bien qu'inspiré par certains n'est l'oeuvre de personne. Ce n'est pas à un individu de se soulever, car cela n'engendrait qu'une dictature. Le changement doit se réaliser par la spontanéité du peuple tout entier sans attendre des décrets ou des lois. Pour que cela se réalise, l'individu libertaire ne doit pas s'isoler mais se mélanger au peuple pour propager ses idées. De plus, il est important de posséder au préalable un système de syndicats ou de fédérations d'industries déjà en place afin d'éviter de retomber dans les travers d'une forme gouvernementale qui tournerait au désastre comme la révolution russe de 1917. Les penseurs devront aider les masses, les éclairer, les instruire, les conseiller mais pas les diriger gouvernementalement. Ils doivent apprendre au peuple qu'il est possible de vivre librement sans autorité. De plus ils ont le devoir dès maintenant de faire grandir la solidarité dans la société afin de préparer le changement.

 

    Finalement, à long terme, nos sociétés capitalistes n'ayant aucun sens, les évènements amèneront à un soulèvement logique du peuple. Quand celui-ci sera prêt, il sera alors possible d'effectuer la transition de l'état autoritaire à la société libertaire collectiviste.

 

 

1- Expropriation

 

    Mais comment effectuer cette transition ? Comme nous l'avons vu, il n'est pas possible d'utiliser les outils du système pour instaurer le collectivisme libertaire puisque le vote, quel qu'il soit, amène forcément à une forme d'autorité étatique. Bien que plusieurs solutions plus ou moins violentes existent, je propose une possibilité de changement par l'expropriation.

 

    Tout d'abord, il est important de préciser qu'il faut s'attaquer à des principes et non aux Hommes afin de réaliser une révolution la plus pacifique possible. En premier lieu, il faut affaiblir l'état de toutes les forces morales et matérielles le soutenant. Pour une émancipation complète des individus du joug de l'autorité humaine et gouvernementale, il faut transformer le régime de la propriété par une expropriation pure et simple des détenteurs actuels des grandes propriétés foncières, des services publics, des instruments de travail et des capitaux afin de les mettre au profit de la communauté. Il faut donc s'emparer des moyens de productions pour les mettre au service du peuple. Il faut s'approprier des terres des grands producteurs et des grands instruments de travail (grandes entreprises) pour les remettre aux travailleurs qui collaboreront tous en tant qu'associés. Confiscation du capital social, des propriétés terriennes, des édifices religieux et publics, des instruments de travail et de matières premières. Dette payé servitude aboli, banqueroute de l'état économiquement, politiquement, militairement et judiciairement. Plus de patrons, plus d'actionnaires, que des associés égaux composés d'ouvriers, d'artisans, de commerciaux, de techniciens et d'ingénieurs devenant les seuls acteurs des entreprises. Les patrons, rentiers et actionnaires seront alors acceptés comme travailleurs en tant qu'associés égaux. L'émancipation du travail se fera de bas en haut par la collectivisation spontanée des biens en dehors de toute bureaucratie ou de dictature de parties. L'appareil gouvernemental sera brisé, les travailleurs s'occuperont eux mêmes du fonctionnement de leurs entreprises. S'étant groupés librement, ils organiseront la production, l'échange, la sécurité et l'éducation. Ils régleront la productivité et la consommation avec des institutions locales.

 

    Pour fonctionner, la révolution doit entraîner dans son mouvement tous les pays alentours où en tout cas la majorité des pays riches. Suite à l'expropriation, chaque commune se soulèvera et s'affranchira puis se groupera librement en fédération suivant ses intérêts économique, ses affinités, son langage ou sa situation géographique. Le pacte d'union ne s'établira pas seulement entre les fédérations de commune d'un même pays : les frontières politiques seront effacés, et grâce aux moyens de communications et de transports modernes, les fédérations entreront, de proche en proche en fraternelle alliance et ainsi sera réalisé ce grand rêve de la fraternité des peuples.

 

 

2- Réorganisation

 

    Après une telle révolution sociale, pour ne pas finir comme le soulèvement spontané de la Commune à Paris en 1871 ou de mai 1968, la société doit se réorganiser sous la forme d'une société libertaire collectiviste. Une fois l'expropriation effectuée, le ravitaillement de la population et la gestion des matières premières devra rapidement s'organiser dans un cours terme. Ensuite s'organisera la société libertaire par :

  • La gestion des expropriations, des entreprises et des outils de travail avec la constitution immédiate et spontanée du groupement des corps de métiers et de l'organisation du travail

  • La prise en charge et la collectivisation des moyens de production, des fermes et des industries d'un même type permettant aux différents corps de métier de travailler et de s'organiser ensemble. Ainsi se grouperont les métiers de la santé, de la science, du bâtiment, de l'enseignement, des services publics, de l'ingénérie, des magasins, des industries du textile ou de la métallurgie... Une union sans concurrence avec un but commun pour le bien de la communauté

  • L'organisation du travail et des échanges de bas en haut et la création de fonds régionaux d'échanges extérieurs pour assurer les exportations provenant des différentes collectivités

  • La création de syndicats permettant une jonction entre le collectivisme et les individualités.

  • La décentralisation des pouvoirs par spécialisation en créant des conseils dans chaque domaines pour servir de base aux décisions de la fédération.

  • La collectivisation des banques et la mise en commun des fonds, au service du peuple permettant l'établissement d'un plan financier pour tous.

  • La formation spontanée d'associations et de communes libres. Une fois que toutes les branches de la production se seront organisées en réseau fédératif embrassant tous les producteurs et par conséquent tous les consommateurs, la commune cherchera par elle même à se fédérer, à s'étendre et à s'universaliser.

  • L'organisation des services publics, de l'entretien des routes ou des édifices

  • L'organisation de l'assurance, de l'hygiène et de la sécurité locale

  • Le relogement des familles logées dans des conditions malsaines ou trop insuffisantes dans les bâtiments inhabités ou les résidences secondaires inutilisées.

  • La collectivisation de la propriété urbaine où les loyers serviront à la communauté.

  • La restructuration de l'éducation et du droit de succession

  • L'instauration du travail solidaire et du revenu minimum pour tous.

  • La mise en place d'une statistique permettant une bonne répartition de la main d'oeuvre et de la matière première afin de répartir les richesses par solidarité. Elle servira aussi aux décisions des travaux publics (routes, énergie, usines...) ainsi qu'à l'établissement de la valeur de la rémunération minimale et du temps de travail solidaire ainsi qu' à l'uniformisation des prix en fonction des qualités de produit. Les statistiques de chaque communauté permettront de s'organiser et de répondre aux besoins de chacun.

  • La bonne répartition du travail et des industries en fonction des besoins et des richesses des régions avec pour but l'autogestion des communautés.

  • La solidarité des communautés les plus riches envers les plus pauvres via des comités cantonaux.

  • La création de fédérations universelles reliant les groupements d'associations et de communes libres afin de coordonner et de proposer des lois plus efficacement aux communautés

 

    Certains pourront être libre et ne pas participer à la collectivité. Ils seront libre de faire leurs activités mais ne recevront rien d'elle. L'expropriation des entreprises et des propriétés agricoles n'empêcheront pas l'indépendance de ceux ne désirant rien de la communauté. Les individus ne désirant pas participer à la collectivité n'ont cependant aucun droit d'exiger au services de celle-ci puisqu'ils se considèrent autosuffisant. Ils seront libres et responsables parmis les travailleurs associés pour autant que leurs personnes ou leurs biens ne causent pas de perturbation au collectif. De même, les communautés, associations ou communes libres autogestionnaires ne souhaitant pas se fédéraliser ou s'interconnecter le pourront. Il est important de collectiviser les grandes propriétés en respectant les petites en attendant qu'elles se joignent par elles même à la collectivisation. En effet, il faut respecter le choix des hommes et les attirer par l'exemple sans pression ou autorité.

 

    Finalement, après l'expropriation et la destruction de l'état, la société se dirigera alors par elle même vers une société libertaire collectiviste. Des associations se créeront et se fédéraliseront en communes autogestionnaires qui s'interconnecteront pour former une fédération universelle féconde et durable. Au milieu des difficultés, à travers les erreurs, les Hommes iront de l'avant s'efforçant d'édifier un système économique stable et équitable dans lequel les travailleurs eux mêmes seront les bénéficiaires des fruits de leur travail. L'instinct social et le sentiment de solidarité se développeront au plus haut grade. Chaque Homme fera ce qu'il peut pour le bien des autres Hommes. Grâce au groupement spontané de bas en haut, toute l'humanité s'unira librement en une fraternelle communauté qui s'améliora avec les circonstances et l'expérience. Plus d'entrave au libre développement de la nature humaine et à la libre éclosion de toutes les facultés physiques, cérébrales et mentales des individus. Les idées viendront du peuple et seront adaptées aux individus.

 

 

Conclusion :

 

    Comme nous l'avons vu dans les différentes parties de cette article, le système actuel n'est pas une solution pour l'égalité ou la liberté des Hommes. Les individus doivent s'unir solidairement et spontanément en associations libres et en communautés se liant entre elles, de bas en haut suivant la liberté égale et solidaire et le respect des différences de chacun. Mais pour construire une telle société, il faut provoquer l'émancipation du peuple du joug de l'état capitaliste par une révolution spontanée comme lors de Mai 1968 ou de la Commune de 1871. Ce soulèvement peut aujourd'hui s'effectuer par l'expropriation des biens pour les mettre au services de l'humanité et de la collectivité. Il faut réformer l'éducation et le droit de succession. Instaurer un travail solidaire et un revenu minimum pour tous. Ainsi, de la chute de l'état surgira alors la société fédérée, une et indivisible, grandissant en solidarité par la liberté même. La dignité, la liberté et l'égalité des Hommes seront alors respectées dans un système juste et solidaire : le collectivisme libertaire.

 

    Il est possible de penser qu'un tel système n'est qu'une utopie mais il faut savoir qu'il a déjà été mis en place en Espagne en 1936. Par exemple les communes d'Amposta ou de Lecera fonctionnaient parfaitement en système libertaire et autogestionnaire. L'argent et le salaire a même réussi à être aboli à une échelle de 8000 habitants. Il n'y avait pas d'abus car tout le monde avait conscience de la collectivité tout en demeurant des individus libres. De même, en 1937, dans la région fédérale du Levant, quatre provinces s'étaient fédérés (dont celle de Valence) regroupant 3 millions de personnes vivant en système de collectivisme libertaire. Il ne s'agit donc pas d'une société utopiste ne fonctionnant qu'à petite échelle. Certaines communautés subsitent même encore aujourd'hui en Espagne. Cependant, le gouvernement Franquiste et nationaliste espagnol actuel combat ces communautés car elles représentent aujourd'hui un modèle de liberté égale et solidaire et sont donc une menace, par leur exemple, à l'existence même de l'Etat et de son autorité.

 

    Finalement, ce modèle est-il une utopie dans notre monde actuel et à grande échelle? C'est en tout cas se qu'on essaye de nous inculquer pour que le système étatique en place reste stable et immuable. Cependant, l'humain est-il éduqué et prêt à vivre dans un tel système? Le sera t'il un jour? La nature humaine est-elle si profondément animale, égoïste et mauvaise pour qu'un tel système soit irréalisable ? Peut être que l'Homme d'aujourd'hui n'est toujours pas assez mûr pour vivre libre et a encore besoin d'une forme autoritaire pour calmer ses instincts primaire. Si c'est le cas, ce ne peut que renforcer ma misanthropie.

 

    De plus, il existe aussi aujourd'hui une ignorance ou une désinformation plus ou moins volontaire des masses pour se rassurer et penser à leur propre petit confort sans penser à l'avenir. La soumission et le renoncement du peuple donne du courage à la domination étatique. Le plus grand danger de nos sociétés sont donc les désintéréssés. Ceux qui pensent que rien ne peut changer, qu'ils ne sont là que pour plus ou moins 80 ans, alors "à quoi bon finalement". Ils adhérent à l'aberrance d'une mystique du "on ne peut rien changer, c'est comme ça et puis c'est tout". N'est ce pas l'apothéose de l'égoïsme que de se complaire dans un système arrangeant une minorité de la population au profit de la majorité du monde ? L'histoire nous montre pourtant que tout est possible, du bon comme du pire.

 

    Ce qui est sûr c'est qu'il est indispensable d'avoir une asymptote d'idéalisme pour que la société y tende petit à petit. Laissons la spontanéité créatrice et féconde prendre le dessus sur l'autorité. Que tout le monde soit acteur et non spectateur de son avenir. Ne laissons pas une élite bien pensante décider à notre place de notre futur. Les choses peuvent changer et changeront par le peuple du bas vers le haut. Les nuits debout sont d'ailleurs en ce moment un excellent exemple d'un désir spontané de changement qui montrent la volonté du peuple à prendre en main son avenir. Mais l'état s'opposera tout naturellement à de tels regroupements en essayant de les discréditer pour pouvoir survivre et maintenir son asservissement. Au final, peut être deux ou trois générations seront nécessaires pour arracher l'homme à l'influence de la civilisation artificielle qu'il subit aujourd'hui...

 

 

Le Misanthrope Utopiste Libertaire 

 

Commentaires: 13
  • #13

    Susana (vendredi, 27 mai 2016 22:09)

    I understood your point about the money. I wanted to add that it is necessary, I know that. It's just that it's a little bit difficult to express my ideas in English not so well yet than in Spanish. I guess I will be able to do it even in French soon :)

    That's my mission as a teacher: Teach children to think. We should teach people to deal with life through values instead to emphasize in knowledge. We are here to educate for life. I also know you can find happiness as you want with the people you really care about.

    One more time thanks for sharing your article in advance, I really like it and I hope you write more and more so we can discuss at some point. Happy face can make happier others just the way he is.

    À bientôt j'espère :)
    See you in France!

  • #12

    Ju (vendredi, 27 mai 2016 01:07)

    Hey!

    I'm glad you tried to understand t!, That should be difficult with the translator. I just want to answer to you about a point : the money exists for thousands year and it is really not a problem. It's actually a good tool to exchange (better than barter for huge society like ours). The real problem is not money but the envy of money. Actually, we need moneyt to survive but we always want more. That's why i suggested to offer the minimum to everybody in exchange of a few hours of work and the suppression of the inheritance (that goes to the education). By this way, the envy to always have more should decrease in the human heart because the money will not be vital and will not be a factor of soumission or success anymore.

    The society will change spontaneously when people will be ready and it should change in the society I described to evolve in the good way (not like what did the russian). I think it already begin to change, it's just a matter of time. So we have to help to develop this with the communication, the education and the solidarity. That what you can do as you are a teacher ;) Try to learn kids to be theirself and to learn to think instead of learning a knowledge. Learn them to be not to have. Learn them to be someone and not a lucrative sheep who needs more and more.

    I know that developping countries have not the same problem than developed country. And i think we (developped countries) have to show to the world the example and each country will follow in their own way (because difference and culture are important) if this system really works.


    At the end, i think i will maybe never see a world like this. Not because it's an utopia but because human being is today too greedy and stupid. However, I can still decide to live with the right people in my own small scale to be happy! (And happy face wil be happy :p)

    I hope you like the article Susana and thanks to try hard on it with the translation and everything. I'm really glad to have another vision than european vision about it!

    See you

    Ju

  • #11

    Susana (jeudi, 26 mai 2016 22:18)

    You were right Ju! the translation is not good. I couldn't understand many sentences, I had to discover the meaning by context. According what I read and understood, I think it's pretty difficult to change and try to settle down a community based in solidarity and freedom without one of the worst inventions of last centuries: Money. On the other hand, I admire your courage and willness to rethink and reorganize a different society. Sounds like a dream, I know, but you know you're not the only one who thinks like this. Trust me, I know some people on their way to change lifestyle to have a better quality of life. We have just to raise our voices and make it happen, it's not impossible but it will take lots of efforts starting with Education, which in some countries like mine for example, the standards are so low and there is not the same opportunities for everybody, therefore, lots of people have to adjust to copy models, repeat the same patterns learnt at school where you become just in one human been surrounded by ignorance and poverty.

    Don't give up! maybe we can change in a short future, who knows right!

  • #10

    collègue Annne (jeudi, 26 mai 2016 08:08)

    Excellente réflexion personnelle.
    Il faudrait que la majorité d'entre nous aille dans ce sens, mais hélas...
    Françoise

  • #9

    Ju (lundi, 23 mai 2016 17:05)

    Si on sait les dangers, on pourra les éviter et créer des institutions pour éviter des cas tel Mont Santo. Par contre tu as mal compris, il y a toujours de l'argent dans mon univers, c'est un bon outil. Par contre avec la suppression du droit de succession et le revenue minimum pour tous, c'est le désir de l'argent qui sera diminuer car l'argent ne sera plus un but.
    Je' pense que en divisant le peuple dans des communes (tout en ayant une action des communes et une solidarité via un réseau fédératif.), on lui redonne le pouvoir à l'individu puisqu'on réduit la distance entre le peuple et le pouvoir.

  • #8

    Pierre(suite) (lundi, 23 mai 2016 17:00)

    à meme à s'organiser et à défendre ses intérets... D'où le fait que les quelques initiatives de collectivités libertaires ont connus l'échec.
    Bref je n'étais pas sur de vouloir envoyer ce message, je ne me suis pas relu. Mais je ne maitrise pas encore mon clavier allemand donc bonne lecture :P

  • #7

    Pierre (lundi, 23 mai 2016 16:54)

    L'échelle est un facteur important. On peut voir facilement ton système dévier vers un monde où de grosses coorporations (semblables à des multinationales) imposent leurs intérets. C'est d'ailleurs ce qu'il se passe aux Etats-Unis, où des entreprises omme Mont-Santo se débrouillent pour vendre leurs produits coute que coute, contre l'intéret des consommateurs.
    Certes dans ton univers il n'y a plus d'argent.. mais on trouvera toujours quelques choses qui nous manque ou que l'on veut garder, ne serait-ce que sa femme ou son chien x).
    Donc pour moi une population importante entraine forcément une certaine distance entre les citoyens et le pouvoir, puisque l'on est nombreux à le partager..
    De plus, ton système d'associations qui se regroupent pour former un réseau de fédération est complexe. Un état unis semble plus à m

  • #6

    Jul (lundi, 23 mai 2016 16:22)

    @FX Quand je parle de liberté du peuple, ce n'est pas un peuple en fête, c'est plus le pouvoir de faire changer les choses s'ils en ont envie ce qui n'est pas possible dans le système actuel. Sinon je te rejoins totalement sur ton commentaire!

    @Pierre Oui l'échelle est un problème et pourtant cela a déjà été mis en place dans la région du Levant en Espagne mais détruit par l'ami Franco.

    @ Luc et Anne Comme je l'indique, il est primordial que les gens changent en premier et alors le changement sera une logique même pour le peuple qui aura évolué et désira une société meilleure. En attendant, il est probablement mieux de museler la (le) bête humaine. L'individualisme peut primer, ce n'est pas forcément mal mais il doit être au profit des autres et pas par la soumission des autres.

    En tout cas, il est important de proposer quelquechose d'autre car les politiciens ne le feront pas. En exposant des choses nouvelles, je pense que notre société s'orientera d'ici peu dans cette direction. Du coup l'idée, aujourd'hui, c'est de proposer cet idéal pour que la société s'y rapproche en redonnant le pouvoir au peuple de faire changer les choses. J'aime beaucoup le principe des nuits debout en France même si je ne vois ça que de loin pour l'instant.

    Le plus gros dilem c'est que les mentalités ne changeront pas si on laisse les riches du monde gouverner. Du coup il faudrait un changement radical. Mais les français ne sont pas encore prêt à un tel changement et ne le seront pas tant que ce système perdura.
    On peut essayer de changer les choses petit à petit et c'est ce qui va se produire réellement je pense mais on restera au fond soumis par cet état gouvernant sans réel pouvoir.

    Une dernière solution existe puisque le peuple n'est pas prêt : c'est de réaliser ce système à petite échelle, en communauté et le peuple pourrait alors suivre l'exemple si le système se montre bon ce qui enclencherai de proche en proche une révolution spontanée de la même manière que les pays d'Europe ont copiés la révolution française.

  • #5

    Luc et Anne (dimanche, 22 mai 2016 12:24)

    Beau et passionnant développement mais qui est voué à se heurter à d'énormes difficultés d'application. Ne faudrait-il pas commencer à développer une révolution intérieure à chaque être, un changement de mentalité profond, de promouvoir LA SAGESSE à tous les niveaux (individuel et mondial). Quant à universaliser le collectivisme ????? la tâche est immense vu que même au niveau d'un quartier ou d'une ville, voire même d'une entreprise, l'esprit du plus fort et l'individualisme priment. C'est bien d'avoir des rêves, et à plusieurs peut être qu'un jour vous arriverez à faire bouger les choses. patience. Bonne continuation dans tes voyages (terrestre et mental). Grosses bises.

  • #4

    FX (dimanche, 22 mai 2016 08:57)

    "Le peuple a t'il réellement le pouvoir et la liberté ? " ne serais pas plutôt une liberté pour les individus. Qu'es ce qu'un peuple libre ? une masse en fête ? Je pense plutôt qu'il faut chercher à ce que l'homme soit libre des puissances qui l’empêche de s'accomplir. A commencer par ses puissances intérieures des passions (argent, pouvoir, plaisir), en effet elles empêchent à l'homme d’être maître de soi chez soi. C'est le rôle de l'éducation que d'apprendre les règles pour être maître de soi et ainsi libre face au puissance du monde (groupe, état etc... ).

  • #3

    Pierre (dimanche, 22 mai 2016 06:11)

    Shit! Lis mes commentaires de bas en haut x)

  • #2

    Pierre (dimanche, 22 mai 2016 06:11)

    (suite) etre) macher si la population mondiale était réduite par un facteur 1000 et si les gens évitaient de se regrouper dans des villes trop importantes. Car celà créerait de grosses corporations, équivalente à un gouvernement en fin de compte.

  • #1

    Pierre (dimanche, 22 mai 2016 06:08)

    Question d'ordre pratique: qui se dévoue spontanément pour le ramassage des ordures, la distribution de l'eau et de l'électricité? Qui organise des transports en commun à l'échelle internationale? Sachant que si une corporation devient trop grosse, elle ne laisse plus beaucoup de place à l'individu. En fait pour moi il y a un problème d'échelle. Ce système pourrait (peut-